Le « pass sanitaire » consiste en la présentation, numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :

1. La vaccination, à la condition que les personnes disposent d’un schéma vaccinal complet et du délai nécessaire après l’injection finale ;

2. La preuve d’un test négatif de moins de 72h (ou 48h pour les tests antigéniques dans le cadre de voyages vers certaines destinations, comme la Corse, les collectivités d’outre-mer et l’Union européenne) ;

3. Le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Pour le gouvernement, le « pass sanitaire » permet de limiter les risques de diffusion épidémique, de minimiser la probabilité de contamination dans des situations à risque, et donc la pression sur le système de soins, tout en permettant de maintenir ouverts certaines activités ou certains lieux en complément des protocoles sanitaires propres à chaque secteur. Pour le gouvernement, le « pass sanitaire » permet également de sécuriser l’entrée sur le territoire, de faciliter la mise en œuvre des mesures de contrôle sanitaire aux frontières ainsi que d’agir contre la falsification des documents de preuves.

En Martinique, comme ailleurs, certains dénoncent une mesure qui crée de la division, stigmatise une partie de la population, et critiquent les conditions d’applications difficiles de cette mesure, tout en constatant une diminution de la fréquentation de certains lieux et activités avec les conséquences économiques que cela implique. Dans ce contexte, le « pass sanitaire » peut-il aider à sortir de la crise ?